Smile Design : clé de la dentisterie contemporaine

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Smile Design, une analyse au cœur de l’esthétique dentaire

Le Smile Design, ou analyse du sourire, s’impose depuis plusieurs années comme un pilier incontournable de la dentisterie esthétique. Plus qu’une simple approche visuelle, il s’agit d’un processus d’analyse, de planification et de communication entre le praticien, le prothésiste et le patient.

Grâce aux outils numériques et à l’intelligence artificielle, cette discipline permet une visualisation globale et prédictive du sourire final, facilitant la prise de décision et optimisant un résultat esthétique et fonctionnel.

Pour mieux comprendre les enjeux et les applications concrètes du Smile Design, les Drs Marie Clément (esthétique et collage), Renaud Noharet (implantologie) et Cyril Gaillard (réhabilitations globales), ainsi que les prothésistes Jérome Bellamy (Bordeaux) et Mathias Berger (Lyon), partagent leur expérience et leur vision de cette évolution digitale.

L’analyse du sourire : une étape essentielle du plan de traitement

Une pratique incontournable pour le cabinet dentaire

Pour ces trois praticiens, l’analyse du sourire est un outil indispensable qu’ils utilisent à coup sûr dans tous les cas de réhabilitations esthétiques.

Pour Renaud Noharet, « Il est essentiel pour prévoir le plan de traitement et le résultat final. L’analyse du sourire me sert à préparer ma chirurgie et mon projet prothétique. » Même constat pour Cyril Gaillard « J’utilise l’analyse du sourire en permanence, car c’est le point de départ de tous mes traitements. L’esthétique est planifiée puis la fonction est recherchée. »

Cette démarche permet donc de structurer le plan de traitement autour de critères esthétiques objectifs, tout en conservant une vision globale de la fonction et de l’occlusion.

Une analyse tout aussi importante pour les laboratoires de prothèse

Si le Smile Design prend forme au cabinet, il trouve sa force au sein du laboratoire lors de la phase prothétique. L’analyse du sourire devient une référence commune qui guide la création des restaurations esthétiques.

Pour les prothésistes Jérôme Bellamy et Mathias Berger l’analyse du sourire est un outil de communication et de précision entre le cabinet et le laboratoire. « C’est grâce à cette analyse que nous pouvons effectuer notre travail dans de bonnes conditions, en ayant les bonnes informations pour réalisation d’un futur sourire. » précise Jérôme Bellamy

« Elle nous permet d’améliorer la communication et la compréhension du plan de traitement entre le praticien et le prothésiste. » ajoute Mathias Berger.

Les besoins du laboratoire

Dans quels cas ?

Pour Mathias Berger, cette analyse est essentielle pour les bridges de longue étendue et pour les cas antérieurs et esthétiques. Jérôme Bellamy spécifie qu’elle est essentielle pour tous les travaux qui nécessite de refaire un sourire.

Les critères essentiels pour la prothèse

Les deux prothésistes interrogés sont unanimes sur l’utilisation de la photographie pour analyser le visage des patients. Et ainsi, de pouvoir concevoir une prothèse adaptée, à la fois esthétique et fonctionnelle.

Pour Jérôme Bellamy « Le plus important reste la photo. Elle permet de réaliser la meilleure analyse et de communiquer précisément avec le dentiste. » Mathias Berger insiste sur les paramètres fondamentaux pour la réussite prothétique : « L’occlusion statique et dynamique, le design et les mesures du futur projet, les lèvres du patient et les courbes esthétiques. »

Mais alors, comment obtenir ces informations ? Comment les transmettre du cabinet au laboratoire de manière fluide et sécurisée ?

De la photographie à la simulation numérique

Les trois chirurgiens-dentistes interrogés utilisent différents outils numériques pour analyser le sourire de leurs patients. Ils s’appuient principalement sur l’analyse Digital Smile Design (DSD) et SmileCloud, des solutions reconnues pour leur précision et leur ergonomie.

Ils distinguent toutefois des usages différents selon le contexte clinique. Pour Cyril Gaillard « La photo est le point de départ. Ensuite j’ai deux méthodes : soit le SmileCloud, si la planification est simple. C’est à dire un faible décalage entre l’état initial et le projet prothétique. Soit le DSD s’il existe un écart important. »

Marie Clément précise « Je vais systématiquement utiliser la photo pour mes cas unitaires. Pour les réhabilitations globales, je complète avec un DSD et dans certains cas le SmileCloud. »

Ces outils permettent de créer des « maquettes » numériques précises. Mais également de communiquer efficacement avec le laboratoire et d’impliquer le patient dans la conception de son futur sourire.

Comparaison des outils d’analyse du sourire

Le Digital Smile Design (DSD) et SmileCloud seraient donc des outils matures et complets dont l’utilisation dépend du cas. Quels avantages et limites offrent ses solutions du point de vue praticien et laboratoire ?

SmileCloud : approche simple et rapide, limitée techniquement

D’après les 3 praticiens interrogés, le SmileCloud est une solution très facile à prendre en main et simple d’utilisation. Elle reste cependant limitée sur l’analyse qui est uniquement frontale et pas tridimensionnelle ce qui ne permet pas d’obtenir suffisamment de données pour établir le projet prothétique.

L’outil offre en revanche de belles opportunités de communication, notamment grâce à l’intelligence artificielle. Les dernières mises à jour permettent aux patients de visualiser une simulation de leurs futurs sourires à partir d’une simple photographie.

SmileCloud est également une solution pour faciliter la collaboration interdisciplinaire. D’après Jérôme Bellamy : « C’est un logiciel que j’utilise beaucoup avec mes clients, plus pour le Cloud que pour la simulation du sourire. Il nous permet d’avoir accès au dossier patient avec toutes ses infos et de pouvoir communiquer avec toute l’équipe qui collabore sur le cas. »

En conclusion, SmileCloud serait une solution efficace pour communiquer avec le patient et pour échanger entre acteurs du traitement. Toutefois, la partie analyse du sourire manquerait de données ce qui la rendrait inutilisable pour la partie prothétique.

Digital Smile Design : équilibre entre exhaustivité et efficacité

Le DSD est un outil créé par Christian Coachman il y a plus de 15 ans (plus d’informations dans notre précédent article). Il est plus chronophage à appréhender mais offre une analyse précise et complète inégalable à ce jour avec d’autres outils « L’analyse est plus complexe de mise en oeuvre mais elle est tridimensionnelle. » – Cyril Gaillard.

Renaud Noharet complète « l’analyse DSD est bien plus approfondie et donne des détails et mesures très précises à transmettre au laboratoire. » Pour Marie Clément, le DSD offre une précision et une anticipation inégalée des difficultés techniques, contribuant à une préparation plus rigoureuse des cas esthétiques complexes.

« Le DSD est un outils précis qui nous permet de bien comprendre les objectifs du traitement et nous donne la route a suivre pour la réalisation de nos travaux, en diminuant énormément les risques d’erreurs. » – Jérôme Bellamy

« Il y a un certain recul clinique dans l’analyse DSD qui m’aide à obtenir des mesures précises sur le travail à réaliser. Dans certains cas, je peux refuser un travail s’il n’y a pas de DSD fournit par le praticien.” – Mathias Berger

En conclusion, le DSD (Digital Smile Design) est un guide exhaustif qui guide le plan de traitement, tant pour le praticien que pour le laboratoire. Il est toutefois plus complexe à mettre en application et demande une formation spécifique.

Rôle du digital et de l’intelligence artificielle

Avec l’essor du digital et des IA, il existe de plus en plus d’autres solutions proposant une analyse du sourire. Malgré la multiplication de ces applications sur le marché, les Drs Marie Clément, Renaud Noharet et Cyril Gaillard affirment que la pertinence du Digital Smile Design reste sans égal aujourd’hui.

Vers une automatisation raisonnée

Ces 5 professionnels s’accordent sur un point : l’intelligence artificielle est appelée à transformer durablement la pratique. « C’est une évolution dont nous ne pourrons plus nous passer car elle s’accompagne d’un gain de temps considérable. » affirme Marie Clément.

Renaud Noharet, dont le flux de travail est connu pour être 100% digitalisé, nuance toutefois cet enthousiasme : « L’IA va augmenter les possibilités d’automatisation et d’analyse, mais elle nécessite une vraie connaissance clinique pour être bien utilisée. Nous devons rester maîtres de notre dentisterie et de nos plans de traitement. »

Cyril Gaillard confirme en précisant que selon lui, les prochaines évolutions sont « la possibilité de planifier avec une simple vidéo ou photo 3D afin d’analyser dans le plan sagittal et de 3/4. Cependant il faut bien connaître les bases afin d’avoir un esprit critique. »

La conclusion est la même du point de vue du laboratoire. « Le développement de ces logiciels est de plus en plus rapide et prend une place importante dans nos laboratoires. Ils deviennent incontournables. De plus en plus de cabinet dentaires et de dentistes travaillent de façon digitale, les outils numériques s’imposent inévitablement. Mais attention aux solutions à l’IA. Elles sont précieuses mais ne doivent être que des outils que l’ont doit maîtriser. Nous devons garder la main mise sur la réalisation de nos travaux et faire valoir notre expertise et notre expérience. »

Ainsi, l’IA ne doit pas remplacer pas l’expertise humaine, mais venir renforcer la précision et la cohérence des analyses, en automatisant certaines étapes tout en laissant au praticien et technicien de laboratoire la maîtrise finale du diagnostic et du design. Pour en savoir plus sur l’IA, nous vous donnons rendez-vous dans cet article.

Smile Design : vers une dentisterie plus collaborative et prédictive

Le Smile Design incarne une ère de dentisterie numérique intégrée, où chaque acteur, chirurgien-dentiste, prothésiste, patient, participe activement à la construction du sourire.
La communication visuelle devient un véritable langage commun entre le cabinet et le laboratoire, favorisant la compréhension mutuelle et la réussite esthétique.

Le Smile Design n’est plus un simple outil esthétique : c’est une méthodologie globale qui associe analyse, communication et prédiction.
Grâce aux témoignages des Drs Marie Clément, Renaud Noharet, Cyril Gaillard et de Mathias Berger et Jérôme Bellamy, une vision claire se dessine :

L’avenir s’annonce résolument numérique, collaboratif et centré sur un objectif commun : concevoir le sourire parfait, fonctionnel et harmonieux.

Sautez le pas de cette dentisterie digitale et maîtriser l’analyse du sourire. Nous vous donnons rendez-vous les 26, 27, 28 mars 2026 à Lyon pour la formation « Digital Workflows » (Cliquez ici pour en savoir plus). Nous apprendrons à réaliser un DSD, à manipuler SmileCloud et nous ferons le tour des flux digitaux existants en dentisterie et comment les intégrer sur le plan économique.

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